Le Baliseur Emile Allard.
L'ancien baliseur Emile ALLARD.( Emile Allard était ingénieur des Ponts et Chaussées . Il fut à l'origine de l'électrification des bouées qui auparavant fonctionnait au Gaz.)
Il mesure 54 m de long et 9.70 m de large et jauge 517 tonneaux .Coque en acier rivetée, pont de bois, manches à air, tout est d'époque, il y avait 16 marins à bord
Équipe de deux moteurs Sulzer de 600 cv 2 x 442 KW, sa propulsion était électrique
Afin d'assurer la sécurité d'une des zones les plus fréquentées au monde, le service des Phares & Balises de Dunkerque doit gérer plus de 130 bouées de la frontière belge jusqu'à la baie de Somme, signalant les bancs de sable cachés par la houle et les rails de navigation. Tous ces objets flottants nécessitent un entretien et une surveillance permanente. Il faut régulièrement contrôler le bon fonctionnement des lampes, changer les chaînes de mouillage, vérifier le bon positionnement des bouées après les gros coups de vent .
Le pont de bois est en triste état
Le travail sur les baliseurs.
Le travail de ces hommes est très dur. Hors de l'eau, les bouées sont gigantesques. Il faut ajouter la centaine de mètres de la chaîne de mouillage remplies de moules qui vous coupent les doigts et les quelques tonnes de lest de béton qui la maintiendront en place. Tous les hommes sont mobilisés pour la manœuvre. Il faut avoir le pied marin , le glissement des chaînes et des filins d'acier ne laissent pas droit à l'erreur. Les travaux d'entretien demandent aussi un grand sens de l'équilibre. L'escalade d'une bouée par gros temps pour changer une lampe reste un exercice très dangereux
Sur la cheminée l'emblème des Ponts et Chaussées . Pour l'anecdote, mon père a travaillé aux Ponts et Chaussées à la libération (En 1946/47).
Les Baliseurs.
Ils sont principalement chargés de la mise en place et de la maintenance des bouées jusqu’à 4 tonnes ainsi que de l'entretien des établissements de signalisation maritime sur support fixe (tourelles, perches). D'une longueur de 30 m pour une largeur de 8 m ils sont motorisés comme les baliseurs océaniques par des propulseurs Voith Schneider avec un propulseur d'étrave, et lèvent les charges avec 1 grue hydraulique de 36 tonnes et 1 treuil hydraulique de 18 000 daN. Antérieurement existaient aussi quelques vedettes de balisage (comme l'Esquina en activité dans le port de Dunkerque jusqu'en 1994, aujourd'hui remisé et visible dans son Musée portuaire)
J'ai pris cette photo avec l'élingue * dans l'axe du Beffroi de l'hôtel de ville l'élingue semble soulever le Beffroi.
Du haut de la cabine.
Datant de 1949, il a été construit aux ateliers et chantiers de la Loire à Nantes. il a été remplacé en 2002 par le baliseur HAUTS DE FRANCE ci-dessous.
Un peu d'histoire
Le premier baliseur Emile Allard .(Ci-dessous)
L’Emile Allard est mis en service en 1934 à Dunkerque pour réparer et alimenter en gaz les balises marine. En 1940 les Allemands le réquisitionnent pour qu’il serve au relevage et renflouement sur la région de Brest. En 1941 il remplace le Georges Joly qui est parti en Angleterre avec les forces Françaises libres.
Le 14 avril 1943, les Anglais font un vol spécial, qui avait pour but de répondre dent pour dent aux Allemands qui la veille avaient causé de fortes pertes aux alliés. Le brouillard et le vent provoqueront une erreur de navigation des pilotes de la RAF. Quand ceux-ci sortirent du brouillard, ils aperçurent le navire qui faisait route sur Brest et cela sans escorte, ils pensèrent à un navire Allemand, car seuls les Allemands naviguaient sans escorte dans ces parages. Pourtant le Baliseur faisait route sous pavillon Français. Il y avait à bord 15 marins y compris le capitaine.
Vers 16 heures les avions attaquèrent le navire sans ressource de défense car point armé. Après la deuxième vague de chasseurs, une bombe heurta le navire au niveau de la cheminée et une autre sur la passerelle.
Malgré les signes de désespoir des hommes d’équipage, les Anglais finiront la besogne.
Le commandant fit mouiller les deux ancres avant de donner l’ordre d’évacuer. Le naufrage fera 3 morts
L'ingénieur Emile Allard.
Mandaté par Rothschild, l'ingénieur émile Allard entreprend dans les années 1850 un tour de France des phares de France, du Nord au Midi. Il nous parle de géographie, d'économie, d'architecture.Élevé de l'École polytechnique et des Ponts et Chaussées (promotion 1835), Emile ALLARD parvient aux fonctions d'inspecteur général de première classe
* Une élingue est un « accessoire de levage souple en cordage ou en sangle, en câble métallique ou en chaîne, généralement terminé par des composants métalliques tels que maille, crochets, anneaux, manilles, … » Les attaches aux extrémités de l'élingue permettent de l'accrocher au treuil du pont levant, de la grue ou de l'hélicoptère. L'extrémité du treuil doit être, pour cela, équipée d'un crochet de levage. Afin d'augmenter la charge maximale soulevable, on peut multiplier le nombre d'élingues soutenant la charge. Un coupleur, ou palonnier, qui possède plusieurs crochets, doit pour cela être fixé au treuil. Retrouvez l'article sur les Phares et Balises à Dunkerque en cliquant ICI .
Voilà le premier article avec Windows 8 qui est pour moi elle belle M . . . . . E. Malheureusement mon ordi a rendu l'âme et pas le choix j'ai du prendre Windows 8. Je suis désolé si l'article n'est pas parfait mais . . . . ! de plus je suis resté sans ordi pendant 15 jours en espérant que l'on puisse réparer l 'ancien ! pas de bol HS.
Depuis 2003, le baliseur Emile Allard attend sa dernière affectation après 55 ans de service. Pourquoi ce bâtiment ne serait-il pas avec les autres à quai au Musée portuaire ?.
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